En Occident, aucune autre époque que le Moyen Age qui couvre un millénaire, n’a approché et mis en scène autant l’animal. On le découvre dans les décors d’église et jusqu’aux manuscrits d’architecture comme celui de Villard de Honnecourt où le dragon devient la lettre S. La culture médiévale est curieuse de l’animal ; deux courants de pensée se distinguent :
- un premier, minoritaire et hérité d’Aristote qui considère une véritable communauté entre les êtres vivants, homme et animal.
- un second, dominant, pour lequel l’homme à l’image de Dieu s’oppose à l’animal, imparfait et soumis. Ce qui explique pourquoi l’animal a été si souvent raconté, historié, immiscé au cœur de toutes les métaphores, et la constante des comparaisons de comportement avec l’homme. L'animal est parfois inventé pour accroître les peurs imaginaires ou simplement exagéré car il est décrit oralement de façon approximative. Les bestiaires médiévaux, mélange de réel et de fantaisie, nous révèlent ainsi les exemples des animaux les plus fabuleux.